Faillite
Précédemment ici-même, je signalais (à la relecture, mes propos étaient finalement assez mesurés) une certaine allégeance au programme de la France Insoumise. Je me suis même, ça et là, laissé aller à de francs mots de soutien envers Mélenchon et « son » programme.
Quel naufrage, aujourd’hui. Quelle incapacité à comprendre le monde. Ces gens-là sont toxiques et s’ils s’en rendent compte, il n’en ont cure. Très vraisemblablement, ils en ont conscience et se positionnent en pleine connaissance. Les actes et les déclarations autour de l’affaire Quatennens ou sur la gouvernance du mouvement sont toutes plus nauséabondes les unes que les autres. La verticalité est de mise, la loi martiale ne choque personne (pas grand monde) parmi les têtes visibles du mouvement, les positions du bureau politique ne semblent avoir de visées qu’électoralistes tant les actes sont déconnectés du programme (mysoginie, autoritarisme…).
Si l’on ajoute la scission interne au NPA, les perspectives à gauche du spectre (mot choisi) politique ne sont pas bien réjouissantes. Quand la droite s’arme, quand son programme et son agenda occupent la plupart des espaces médiatiques, quand l’inaction climatique règne, quand le football occupe les esprits plus que la catastrophe en marche, quand les réformes antisociales se succèdent à marche forcée, l’attitude des ces groupes — malheureusement seuls en capacité d’agir aussi vite et fort qu’il est nécessaire – me semble être criminelle. Loin d’être à la hauteur des enjeux, ils participent pleinement de la désaffection politique génératrice du repli sur soi, de l’abandon du devenir commun, de la xénophobie rampante ou de la perte du sens collectif. Toutes causes majeures de la dégénérescence de notre monde.
Se dessine un horizon bien saumâtre…