Déclaration
La logique est déglinguée. Des contingents de cognes gardent de vagues lagunes et des aérogares géants. Des goélands engazolés s’engluent dans des algues grasses pendant qu’on se gave goulûment de hamburgers congelés. Alors qu’un collège chagrin de linguistes usagés s’imagine gouverner les guerillères en beuglant aveuglément au sacrilège, une graphiste agnostique drague gentiment une languissante geisha ingénue tout en gravant des graffitis dégenrés. Rigolardes, elles se gaussent de ces grotesques misogynes. De sanguinaires gendarmes gazouillent gaiement les généreux agitateurs, protagonistes des barrages, avant que des juges rigolards et des magistrats geignards ne griment en gags les agissements des brigadiers. Dans la jungle, un émigré ougandais nostalgique dialogue avec un afghan blagueur et un fougueux touareg, ils glosent sur leurs origines et regrettent de stagner dans ce glauque ghetto. Au catalogue des bugs, les délégués des icebergs signalent l’aggravation de l’état du globe, haranguent la compagnie, mais la foule agglutinée les ignore. Les guignols gouvernants glissent gravement vers le gouffre pendant qu’à gauche on s’engueule. La guerre gronde et engraisse les gonzos du flingot. Les magnats givrés de la drogue bigophonée groovent en songeant aux galéjades qu’ils dégoisent et dont on se goinfre. Quel magma… Épilogue : Si les règles de la langue ont été flinguées pour le beau g de José, le paysage est lugubre. Mais courage ! Ça gronde dans les villages, ça s’indigne dans les faubourgs, ça cogne dans les gongs, ça sent bon la bagarre et la grève générale.
Un texte produit et imprimé pour Déclarations, dans le cadre de Lettres d’amour, au Bel Ordinaire.