Une belle suite de jours et de nuits vient d’avoir lieu.

Dimanche dernier s’inaugurait la session annuelle de workshops à l’école. Aurélien Debat, Pauline Barzilaï, Lucas Descroix, Gaby Bazin, Dorian Teti, Béatrice Lartigue et Antonin Waterkeyn venaient passer la semaine avec nos étudiant⋅es. Lundi et mardi, les bilans semestriels du second cycle confirmaient la belle énergie collective que porte ce groupe d’une vingtaine de magnifiques jeunes gens. Mercredi, Jean-Marc et moi présentions l’école face aux étudiant⋅es de Prépart ; je nous ai trouvé plutôt convaincants. Jeudi et vendredi, feedbacks précis à chacun⋅e des 4^e et 5^e année. Vendredi, restitution généreuse des sept workshops, puis départ en vélo pour Paris (j’ai poursuivi en train, puis en métro). Arrivé chez Lola après un kebab hors de prix avalé en quatrième vitesse, le feu de cheminée fut une douce et bienveillante chaleur. Samedi, proud member of PrePostPrint folks, je rejoignais la compagnie à Césure pour deux jours d’échanges et de dialogue, de cosy coding, de perspectives technico-politiques et de désirs pour l’avenir. J’ai beaucoup trop bu le samedi soir, enfiévré par les discussions et suis rentré titubant. Dimanche, suite à une course dans les rues parisiennes et un bus-suspense dangereusement ralenti par la circulation, j’ai attrapé le train du retour avec une bonne minute d’avance sur son départ. Ce matin, je retrouvais les étudiant⋅es pour l’accrochage de leurs travaux en vue des portes ouvertes du week-end prochain. Un bilan de rattrapage et deux feedbacks plus tard, débutait la conférence de Marion Cazaux (auto-représentation et pratiques performatives queers) suivie et augmentée de l’invitation sauvage à l’Atelier téméraire venu en résidence au Bel Ordinaire. Je m’aperçois que j’ai loupé la soutenance d’Antoine… Demain, rencontre avec Marion et Bye Bye Binary autour de leur venue à Pau pour Lettres d’amour.

Semaine « Dr. Martens ». J’ai deux paires de chaussures. L’une pour les journées fluides et souples, l’autre pour les temps bruyants et les journées chargées. Cette semaine, c’était l’autre.

Me voici à écrire ce billet, la tête encore pleine des découvertes de ce week-end PrePostPrint et des perspectives ouvertes par la collaboration avec Marion et BBB sur Lettres d’amour, tout enchaleureusé par le séjour chez Lola, heureux par avance de retrouver demain mon amoureuse et vaguement perplexe, voire absolument dubitatif, devant la montagne de « choses à faire ».

Mon enthousiasme me perdra. Ou bien me sauvera ? Je ne suis pas encore bien sûr.

Beaucoup ont compris (je les en remercie) cette pente que j’ai, ce biais glissant et cette quantité invraisemblable d’approximations qu’il implique. Qualité ou défaut, je fais avec, et les autres avec moi, bienveillants. Si le sticker central au dos de mon ordi proclame « NON » (je devrais le sous-titrer I would prefer not to), j’ai bien conscience que ce n’est qu’un vœu pieux.

En attendant de faire de ce « NON » une position plus performative, je m’accomode de mon enthousiasme débordant. Merci de faire avec.