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Proposer le contraire d’une réponse

Ci-dessous, un texte écrit voici belle lurette avec Clémentine Fort et quelques ami⋅es de la Maison des éditions à l’occasion de notre réponse à un appel à candidature pour un projet de médiation patrimoniale et historique.

Penser le passé, à partir du présent. Opposer à la fin, un début.

Proposer le contraire d’une réponse.

Explorer les frontiéres instables entre fiction, récit et histoire.

Chercher à restituer une historicité dynamique, projetée, une maniére d’être dans le temps.

Aborder par des configurations narratives — bifurcations, fabulations, spéculations ou anachronismes — les impensés, les oublis, les angles morts des écritures de l’histoire.

Relire les potentialités encloses, les lignes secondes.

S’attarder sur le singulier, le lacunaire, les zones vides, les images manquantes, pour aménager des espaces d’appropriation.

Aller chercher dans ce qui manque, dans l’oubli qui gagne, des espaces pour parler au présent.

Ouvrir de l’espace pour des hypothéses, et réver dans les bréches et les fissures.

Envisager l’histoire comme une entreprise collaborative, dans laquelle le chercheur, l’archiviste, le conservateur, l’artiste, le professeur, l’amateur, l’historien local, les sociétés d’histoire familiale et l’individu archéologue sont tous également engagés.

Appréhender le présent comme le lieu d’existence de la mémoire, l’espace de son élaboration et de son partage. Un paysage ou se déploient et se tissent textes, paroles et images.