Gauche
J’étais parti pour esquisser un bot Twitter pour les ateliers web de l’ÉSAD Pyrénées. Et là… c’est le drame. Je me retrouve à scroller le fil de cette fin de journée. Un neo-fasciste s’est invité dans la campagne présidentielle ; son premier meeting produit les images claires de la violence qu’incarnent ses partisans. Par ailleurs, un vieux réac, tenant d’une écologie-développement-personnel-zen, ayant réussi le tour de force de dépolitiser et travestir toute l’impeccable logique de la “sobriété heureuse” (se sera-t-il définitivement accaparé ce terme ?) se voit salué par une bonne partie des gens de gauche en qui j’avais encore un peu de confiance.
Ça devient vraiment très complexe, cette histoire de gauche. J’ai le sentiment d’être de plus en plus marginal dans mes idées, là où auparavant, je m’estimais plutôt social-démocrate et plus progressiste que radical. Je me retrouve à affirmer des positions qui (me paraissent de simple bon sens mais…) sont devenues ultra-minoritaires, quasi inaudibles, “islamo-gaucho-wokistes” (horreur, d’écrire ces mots). On trouve toujous plus radical –“pur”– que soi, mais l’odeur du temps est franchement nauséabonde.
J’hésite entre la misanthropie et l’activisme. Trop nombreux·ses ont choisi la première hypothèse. Encore plus nombreux·ses, ont abandonné toute pensée critique.
Un dernier mot sur la gôche. L’échelle électorale n’est pas la bonne pour penser. Elle signale pourtant à chaque occurence une urgence. Sans traîner, il faut se sortir de cette urgence.
J’écoute Bastards, du beau Ophans, bawlers and bastards, du vieux Tom. C’est toujours aussi bon.